Le Pont de Cammaous à Vacquières

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Livre d'histoire

Anne-Madeleine de Conty d'Argencourt est née en 1637, elle est baptisée le 20 septembre 1641 à Montpellier

Elle nommée fille d'honneur de la reine-mère Anne d'Autriche en 1657

Elle épouse le 4 août 1671 Gabriel de Grasset, seigneur de Farlet, conseiller à la cour des comptes de Montpellier

Elle devient la maîtresse du roi Louis XIV en 1658, année où la mère de la jeune fille reçoit la Cour à Montpellier où elles habitent

Elle est ensuite la maîtresse de Jean-Baptiste Amador de Vignerot du Plessis, le marquis de Richelieu, ce qui déplaît au roi

Elle choisit de se retirer au couvent des Filles Sainte-Marie de Chaillot à Paris, mais elle est finalement obligée de s’enfuir en Flandres

Puis elle reviendra à Montpellier où elle est décédée le 9 janvier 1718, à plus de 80 ans

Quel rapport avec Vacquières ?

Lors de notre balade, nous allons passer vers une charmante maisonnette en pierres, et voici son histoire :

Avant de s'enfuir, la comtesse Anne-Madeleine de Conty d’Argencourtelle a fait don de sa maison de Montpellier à la congrégation religieuse féminine des Dames de la Miséricorde

Elle est également venue en aide aux bergers de la région en leur faisant construire cinq bergeries sur le trajet qu'ils empruntaient pour mener leurs troupeaux en Cévénnes en transumances

Cette bergerie du Patus est l'une des cinq, elle date de 1640

D'ailleurs, en longeant son mur, on y voit très bien les petites ouvertures (aujourd'hui bouchées) pour les ovins

Séparateur
Vacquières Pont de Cammaous

Vacquières est niché au cœur d’un écrin de garrigue, entre le Pic Saint-Loup et les premiers contreforts des Cévennes, entouré de vignobles, situé à la croisée du « chemin des verriers », le village a plusieurs sentiers qui serpentent entre vignes, garrigues et cours d’eau et qui promettent d’agréables sorties champêtres ponctuées de visites non moins agréables de domaines viticoles

Notre balade nous invite à prendre, non seulement un bain de nature, mais aussi un bain de culture...

Notre balade démarre du grand parking gratuit qui est en face du parc à jeux, rue des Ecoliers, accessible par la rue du Moulin à Vent, une rue à gauche en plein centre du village

Il y a aussi un autre parking un peu plus loin sur la rue du Moulin à Vent, également gratuit

Nous revenons sur la rue du Moulin à Vent et la prenons par la gauche

Au bout de 250 mètres, nous prenons la (toute petite) rue du Four qui est à notre gauche, nous passons devant l'église du village

60 mètres plus loin, nous continuons sur notre rue du Four

110 mètres plus loin, nous arrivons sur une rue, nous la prenons par la gauche, nous sommes Chemin du Plan de l'Aire

Nous sortons du village

Au bout de 210 mètres, juste après être passés devant un calvaire métallique, nous prenons la première petit rue à droite, nous sommes Chemin du Jeu

Nous remarquons un balisage jaune dans un arbre, nous suivons notre petite route
Nous avons de très jolies vues sur le village et son église et, de l'autre côté, sur les hauteurs de Corconne

Au bout de 400 mètres, nous arrivons sur la D109, que nous traversons avec prudence pour la prendre sur notre droite

Il y a un peu de circulation aucun aménagement n'est prévu pour les piétons, prudence !

280 mètres plus loin, nous arrivons sur la D107E1, que nous prenons par la droite

Au bout de 70 mètres, nous prenons le chemin herbeux qui est à notre gauche en contrebas d'un grand mur, nous sommes sur le Chemin de la Poujade

120 mètres plus loin, nous arrivons sur une petite rue goudronnée, nous la prenons par la gauche

Nous sommes sur le Chemin du Camp des Rossignols



Au bout de 370 mètres, nous arrivons sur une autre petite route goudronnée, nous la prenons par la droite, nous sommes sur le chemin de Fenouillet

Tout en longeant le petit ruisseau de Gourniès, nous entrons dans un joli bois

500 mètres plus loin, nous franchissons un gué

Nous suivons fidèlement notre petite route en ignorant les quelques chemins qui sont de part et d'autre

Notre petite route est bordée de fleurs, entre autres :

Aphyllanthe de Montpellier
Filipendule commune
Lin campanulé

Au bout de 890 mètres, nous quittons notre petite route pour prendre le chemin qui est à notre droite

Un balisage d'un trait jaune est visible, nous le suivons également bien fidèlement

1.150 mètres plus loin, nous arrivons sur une petite route goudronnée, nous la prenons par la droite, comme indiqué par le balisage

Elle monte un peu

Au bout de 310 mètres, alors que nous arrivons à hauteur d'une route bitumée et avec un peu de circulation, nous prenons le petit chemin herbeux qui est à notre droite

Pas de risque de se tromper, ce petit chemin est balisé
320 mètres plus loin, nous passons devant le refuge LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) de la Sylve, un jardin boisé ouvert au public uniquement pour des visites guidées, des journées portes ouvertes lors de la Fête de la nature...

Au bout de 600 mètres, nous passons sur la droite d'une jolie maisonnette en pierres 

Il s'agit d'une ancienne bergerie (voir en tout début de page)

60 mètres plus loin, nous rencontrons un passage particulièrement pierreux

Heureusement que nous sommes très bien chaussés et équipés de bâtons de marche

Attention : ce passage est particulièrement compliqué du fait des saillies des pierres

Au bout de 120 mètres, malgré un balisage bien visible nous invitant à continuer tout droit, nous prenons le petit chemin à droite

Continuer tout droit amène dans un lieu particulièrement humide et boueux, même par temps sec

180 mètres plus loin, nous arrivons sur un autre chemin, que nous prenons par la droite

Au bout de 60 mètres, nous prenons à gauche, devant nous apparaît un magnifique vieux pont en pierre

Il s'agit d'un pont roman du 11ème siècle, qui a donc au moins d'un millénaire d'existence

Nous disons bien "roman" et non "romain', ce n'est pas la même période (les romains ont envahi la Gaule dans les années 50 avant JC)

Il est composé de trois arches dissymétriques pour une portée de 30 mètres, conçues pour résister aux flots impétueux du Brestalou, un affluent du Vidourle

C’est un des rares ponts d’architecture dite "en arc brisé", architecture qui permettait les convois à dos d’âne mais pas les chariots

Il a été construit pour permettre aux voyageurs et pèlerins de joindre le chemin de Montpellier à Bruges (en belgique), il servait également de raccourcis pour se rendre à Corconne et à Quissac en évitant les violentes crues du Brestalou

Bruges était à l'époque une place forte du comté de Flandres, dépendant du roi de France et où s'était développée une grande bourgeoisie d'affaires grâce à l'industrie drapière, Montpellier ayant joué un rôle très important dans le commerce international des draps et des tentures au Moyen-Age

Montpellier avait développé en particulier la teinture des draps (rappelons que les drapiers fournissaient toutes sortes de tissus, pour l'ameublement comme pour les vêtements) grâce à la récolte et au broyage des cochenilles sur les feuilles des chênes kermès, très nombreux dans la région, pour l'obtention du rouge carmin, mais aussi par la récolte et le travail de la fleur du Pastel des teinturiers pour l'obtention de différentes nuances de bleu, etc...

De l'autre côté du pont se trouvent des tables et des bancs en béton, une très bonne idée car, en plus de profiter de la tranquillité du lieu, elles sont ombragées

Nous avons, de plus, une très jolie vue sur Vacquières et la campagne environnante

Nous continuons notre balade en prenant à gauche juste après le pont, comme nous l'indique un balisage bien visible

Notre chemin est très confortable et nous rapproche tout doucement du village

Au bout de 800 mètres, nous entrons dans le village, nous sommes sur le Chemin des Cammaous

Nous repérons à notre gauche une très belle fresque sur un mur, son propriétaire ne nous en voudra pas de l'avoir photographiée (nous ne devons pas être les seuls !)

60 mètres plus loin, nous ne prenons pas la rue qui est à notre droite (la rue des mésanges) mais celle juste après, qui est la rue de l'Ancien Courrier

Nous suivons le balisage, qui est bien visible

Au bout de 270 mètres, nous arrivons au niveau de la rue du Camp des Rossignols, nous la prenons par la gauche

40 mètres plus loin, nous arrivons sur le Plan des Mûriers

Malgré le balisage qui nous invite à aller à droite, nous continuons tout droit en direction de Sauteyrargues

Nous sommes rue du Moulin à Vent, sur laquelle nous étions en tout début de balade

Au bout de 250 mètres, nous retrouvons la rue des Ecoliers sur notre droite, que nous prenons

Notre véhicule est stationné à environ 80 mètres de nous

En conclusion

Une jolie balade d'environ 7.60 kilomètres, très champêtre, très calme et très variée

Elle a de plus l'avantage d'être en grande majorité sur des cheminements très confortables, voire carrément goudronnés, exception faite de cette draille vraiment très pierreuse sur environ 120 mètres, d'où l'intérêt d'être particulièrement bien chaussé

Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...