Le domaine départemental de Restinclières à Prades-le-Lez

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Livre d'histoire

Restinclières est mentionné pour la première fois dans le cartulaire de l'évêché de Maguelone au 12ème siècle

En 1712, Dominique Cambacérès, Conseiller à la Cour des comptes de Montpellier, en fait l'acquisition. La famille Cambacérès remanie la demeure et aménage le jardin à la Française. Elle s'y établit jusqu'à la transmission, par le jeu des mariages, à la famille Montlaur de Murles. La vente du domaine à Samuel Bentham, surintendant de l'arsenal de Portsmouth, marque la fin de l'époque seigneuriale du site

Le domaine est racheté en 1820 par Samuel Bentham, anglais surintendant de l'arsenal de Portsmouth, et devient alors une entreprise agricole moderne. Il entreprend d'importants travaux d'irrigation afin de favoriser les recherches de son fils George, botaniste de renom

Mais la famille est obligée de vendre le domaine en 1835 suite à de nombreux litiges avec ses voisins, provoqués par les captations à la source du Lez

Le domaine s'enrichi ensuite de nombreuses cultures (vignes, vergers et oliviers) mais l'exploitation agricole périclite et le Département de l'Hérault le rachète en 1990 et y installe la Maison départementale de l'environnement
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Domaine Restinclières Prades-le-Lez

Le domaine est un écrin de verdure de plus de 240 hectares entre le Lez et le Lirou où une multitude d’espèces d’arbres et de plantes cohabitent et où différents paysages se succèdent

Cerise sur le gâteau : un château datant du XVIIème siècle encadré par un joli jardin à la française le surplombe

Le parc est gratuitement ouvert au public, qui peut librement s’y balader

Notre balade nous emmène sur une grande partie du circuit balisé de découverte du site...

le domaine est à quelques kilomètres au nord de Prades-le-Lez

Il est très facile à trouver car bien indiqué (que ce soit depuis le village ou depuis le Lien), son accès est très agréable et il dispose de plusieurs grands parkings disséminés dans la nature

Nous sommes de suite accueillis par un panneau explicatif, nous n'avons plus qu'à nous laisser guider

C’est plat, c’est large, c’est calme, c’est beau… et nous ne serons pas gênés par les voitures : elles sont interdites !

Au bout de cette belle allée de 900 mètres, on peut prendre à gauche en suivant le balisage ou continuer tout droit en longeant un ancien mur, c’est ce que nous faisons

400 mètres plus loin, au bout du mur, le balisage nous invite à prendre à droite, mais nous continuons tout droit, attirés par un pont que nous voyons apparaître devant nous

C’est le pont dit « des Soupirs », qui est un vieil ouvrage qui supporte le chemin rural de Prades au Triadou

Récemment restauré, il permet de franchir le Lez

Les berges du Lez sont constituées d’une végétation dense qui permet de s’abriter au frais durant les heures les plus chaudes de l’été

Le secteur héberge le Chabot du Lez, petit poisson (3,5 à 6 cm pour à peine 0,50 g) avec une grosse tête et un corps allongé qui vit caché entre les pierres du fond car il n’a pas de vessie natatoire

Sa couleur est jaunâtre tirant sur le vert, avec des bandes transversales plus foncées sur les flancs et un ventre blanc ivoire… et il ne vit qu’ici et nulle part ailleurs !

Nous revenons sur nos pas, nous franchissons le portail vu plus tôt et nous suivons le balisage

Des grands platanes se présentent devant nous

Tout en admirant "notre" Pic-St-loup on regarde la flore environnante : des platanes, des micocouliers, des aulnes, des marronniers, des chênes verts, des sequoias,... et même des cultures de céréales

En fait (merci les panneaux !) Restinclières est un site expérimental d’agro-foresterie, science qui consiste à associer arbres et cultures agricoles sur une même parcelle afin d’améliorer la productivité, de protéger la bio-diversité, de favoriser la fertilité des sols, de mieux préserver l’environnement, la faune sauvage, etc…

Nous sommes dans le plus grand site expérimental de France et l'un des plus importants d’Europe en matière d’agroforesterie, incroyable !

A 2.70 km de notre départ, nous arrivons à l’extrémité du parc qui se développe devant le château au-delà du mur d’enceinte de son jardin

Sur la droite, il y a un bel espace bien vert et des tables pour pique-niquer

Nous suivons le chemin, il bifurque en angle droit sur la gauche
500 mètres plus loin, nous arrivons ensuite à un carrefour en "T" où il y a des bancs et un panneau indicateur, nous prenons une belle allée de platanes à gauche, puis nous tournons de nouveau à gauche à son extrémité

Des coassements de batraciens et un joli glou-glou se font entendre

On marche 650 mètres et on arrive à un petit coin d’eau tout vert et tout mignon : le Lez, dont l’eau est hyper claire, étant à deux pas de sa source

C’est aussi un nouvel d’endroit aménagé pour le pique-nique, avec tables et poubelles

On rencontre sur le site une multitude d'habitats naturels qui renferment plus de 700 espèces végétales et près de 200 espèces de vertébrés dont 133 espèces d’oiseaux

Et effectivement, on voit sur le Lez une belle aigrette, oiseau qu’on reconnait facilement avec son bec noir fin et ses pattes également de couleur noire

Lamier rouge (ou ortie rouge)

Monnaie du pape

Et de très beaux arbres

Nous revenons sur nos pas, retrouvons notre panneau indicateur et continuons tout droit, ça monte un peu mais là aussi il y a des bancs pour se reposer si besoin

Le château apparait devant nous

Toujours en suivant le balisage, nous entrons dans la cour du château, qui est à 400 mètres du panneau vu précédemment

Et son magnifique jardin à la française bien symétrique

Nous quittons ensuite la cour par l’imposant portail qui est devant nous

Puis nous prenons à droite et traversons un grand parc (avec toilettes, tables de pique-nique, ombre, c’est vraiment royal !) pour rejoindre les parkings qui sont à son autre extrémité
En conclusion

Une balade magnifique et instructive d'environ 5.40 kilomètres où nous apprenons de plus tout plein de choses

Pourquoi par exemple les tuiles du château sont vernies de noir et de vert ? C’est pour rappeler les fruits des oliviers qui se dispersent dans les terrains de la propriété

Pourquoi ces cèdres de l’Atlas dans la cour ? C’est parce que c’est un arbre synonyme de prestige et de richesse

Vous saviez que le Lez est le plus petit fleuve de France, avec moins de 30 km ?

Et dire que toutes ces richesses sont à deux pas de chez nous

De plus, cet itinéraire est balisé et le balisage est bien visible...