Le domaine de Fondespierre par l'aqueduc de Castries
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Etymologiquement, le nom Fondespierre est dérivé de notre patois : la font = la source et das pieras = des pierres : l’eau qui jaillit des pierres
C’est alors un grand mas Gallo-Romain, proche d’Ambrussum (Lunel) sur le Vidourle et de Sextantio (Castelnau le lez), un domaine de 89 hectares habité producteur de céréales, d’huile d’olive et de vin, de grandes caves sont d'ailleurs construites pour produire et conserver le vin dans des foudres énormes
En 1857, la carrière du domaine a été exploitée afin d’en tirer revenus, la roche extraite est un calcaire de 20 millions d'années d'une belle couleur jaune pâle riche en fossiles (le littoral languedocien était sous l'eau) utilisée comme matériau de construction comme par exemples pour la promenade du Peyrou de Montpellier, la cathédrale de Maguelone ou le château de Restinclières, etc...
C'est la fameuse pierre dite « pierre de Castries », dont les carrières seront exploitées jusqu'en 1952...
Au détour d’une ruelle dans le village, vous le verrez forcément : le fameux aqueduc de Castries, qui amène l'eau au château, le plus important ouvrage hydraulique exécuté en France pour un particulier
Imaginé par Pierre-Paul-Riquet, l’audacieux ingénieur du Canal du Midi, construit de 1670 à 1676, il est long de 6.828 kilomètres pour une déclivité de seulement 3 mètres et ses arches dépassent au plus haut les 20 mètres
Notre balade nous emmène de l'aqueduc au domaine de Fondespierre
Elles reposent sur des piles épaisses de 9 mètres de diamètre sur lesquelles serpente une rigole qui suit un tracé capricieux
L'aqueduc comporte également une partie souterraine de 100 mètres de long
Notre balade nous amène à sa découverte juste avant d'arriver au village... et si nous allions sur cet ouvrage ?
Au bout de 150 mètres, toujours en suivant le balisage, nous prenons à gauche
Notre sentier serpente dans un agréable sous-bois
L'aqueduc apparaît entre les pins, nous le longeons par la droite
Bien que ce soit très tentant car un joli sentier nous y invite, nous ne passons pas sous la grande arche280 mètres plus loin, à la fourche (le sentier de gauche nous invite de nouveau à passer sous une arche) nous continuons tout droit, toujours en suivant le balisage
L'aqueduc est de nouveau là, devant nous, entre les pinsA environ 550 mètres après la bifurcation, apparaît sur la gauche une sorte de mausolée
Ils remercièrent Dieu et la Vierge Marie de les avoir protégés et jurèrent de revenir transformer cette capitelle en capelette
Comme indiqué en début de ce descriptif, l’aqueduc comporte une grande partie souterraine
Et donc, à cet endroit, l’aqueduc est enterré au ras du sol, nous sommes sur son sommet, mais sans le vertige et en toute sécurité ! Le suivre amènerait très rapidement sur les grandes arches, à plus de 20 mètres au-dessus du sol !
À la fin de cette allée de 300 mètres, nous suivons à droite le panneau "Domaine de Fondespierre", puis prenons à nouveau à droite, le chemin est balisé en jaune
Sur un kilomètre, nous longeons une oliveraie puis nous prenons à droite
Bien évidemment, nous prenons également le temps d'admirer notre environnement :
Apparaît le domaine de Fondespierre, qui est un ancien mas de l’époque gallo-romaine bâti (comme l’aqueduc) en pierre de Castries, avec ses 130 hectares, il est désormais consacré à diverses activités éducatives, sportives et de loisirs
Au bout de 300 mètres nous prenons à droite (panneau "Castries") et 350 mètres plus loin, nous restons tout droit (panneau "réseau vert / Clapiers / St Sauveur")
Au bout de 400 mètres, nous prenons à gauche, l'aqueduc ré-apparaît devant nous
Une très agréable balade d'un peu plus de 6 kilomètres parmi les pins et les oliviers, variée et hyper calme, sa seule difficulté est de ne pas se tromper de chemin, car il y en a beaucoup qui se croisent...
Une partie (environ 1.300 mètres) est commune avec un de nos autres itinéraires (mais en sens inverse) : le pont des Calus à Sussargues