A supprimer
Les Cabanes de Lansargues depuis Candillargues

Au milieu du 17ème siècle, la communauté de Lansargues construit un port et un canal pour le transport des vins
Mais celui-ci s’envase rapidement et il faut en changer le cheminement
Le nouveau, creusé vers 1690, connaît aussi des déboires : la vase encore, les chemins souvent inondés et impraticables et des tracasseries administratives dues à la concurrence du canal de Lunel
De plus, une réglementation très contraignante de la vente de poisson limite le nombre de ceux qui vivent de la pêche
Concernant la chasse, le droit féodal la réservait aux seigneurs des lieux, mais pas à Lansargues : les habitants bénéficiaient d’un statut particulier, un droit de chasse très libéral accordé par la baronnie de Lunel
Les hommes se retrouvaient aux cabanes, qui devenaient un lieu de convivialité où l'on pouvait boire et se détendre, une sorte de café champêtre où on pouvait se laisser aller plus librement que dans le village
Les cabanes actuelles sont entretenues et rénovées ou en voie de l’être, le confort y est rustique mais elles sont toujours un lieu convivialité
La fréquentation n’est plus essentiellement masculine : on s’y retrouve en famille ou entre amis pour un dimanche à la campagne...


Entre la plaine cultivée et l’étang, le marais de Candillargues enchante par son côté calme et ses paysages sauvages, typiquement camarguais, calme à peine perturbé par le plongeon d’une tortue cistude ou l'envol d'une aigrette
Notre cheminement est très confortable et très agréable, mais visiblement nous dérangeons !
Nous longeons l'étang de l'Or et sommes transportés dans un environnement totalement sauvage :
Nous longeons le canal de La Palus
Au bout de 550 mètres, nous prenons à gauche en direction des marais (de toutes façons c'est là également la seule possibilité car une barrière infranchissable ferme notre chemin un peu plus loin)
300 mètres plus loin, nous croisons un chemin bien plus large, nous le prenons par la gauche
Nous passons devant le domaine de Tartuguière
400 mètres plus loin, un chemin arrive sur notre gauche en longeant un petit canal, nous l'ignorons et continuons tout droit
Au bout de 180 mètres, nous voyons un portail sur notre droite et un chemin mène à un haut et long monticule de terre
Nous sommes sur le site où a été tourné en 1988 le film "les amants du Pont-Neuf" avec (entre autres) Juliette Binoche
La préfecture de Paris ayant refusé les dates du tournage sur le vrai pont, le réalisateur s'est retrouvé contraint de recréer ce décor en taille réelle, soit 8.50 hectares où ont été reproduis à l'identique le Pont-Neuf, les quais de Seine, les façades des grands magasins, celles du musée du Louvre
Somptueux mais bougrement cher : producteurs, assureurs, financiers “sautent” les uns après les autres
À ce jour, le décor du film est toujours celui le plus onéreux du cinéma français, mais il ne reste désormais plus rien, tout fut brûlé peu de temps après la fin de tournage... seul subsiste le remblais sur lequel le faux pont avait été édifié, une affreuse bande de béton dans ce décor de tamaris et de flore de nos marais, pêle-mêle apparaissent également des tubes en métal qui dépassent du sol, des bouts de bois, de métal, des vieux câbles en tas, bref une catastrophe visuelle et écologique
Ce film aura décidément été un désastre, et continue de l'être quelques décennies plus tard...
200 mètres plus loin, nous prenons à droite
140 mètres plus loin, nous apercevons un pont sur notre gauche, nous le traversons et arrivons au parking où est notre véhicule

Une très agréable balade familiale variée d'environ 6.80 kilomètres (sans compter l'escapade sur les lieux du tournage, soit environ 300 mètres) en pleine campagne et sans aucune difficulté, entourés d'une belle végétation et d'une myriade d'animaux... un dépaysement garanti !
Sans compter le site du tournage du film "Les amants du Pont-Neuf", marcher dans les pas de Juliette Binoche !
Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas balisée...