Le pont des Tourilles à Castries

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Livre d'histoire

Dès que Castries est évoqué, c'est pour parler de son château... et si nous parlions vignoble ? (nous allons justement longer des vignes)

En 1800, Edouard Adam (né en 1768, commerçant rouennais installé à Nîmes et passionné de distillation) invente un appareil distillatoire (le fameux alambique !) qu'il teste en mars 1801 dans les locaux de l'école de médecine de Montpellier... et ça marche : il obtient un alcool pur, avec une rapidité stupéfiante et un prix défiant toute concurrence

Arnaud de Villeneuve, illustre professeur de médecine à Montpellier, mais aussi médecin des souverains et des papes (ça c'est moins connu !), précurseur en matière d'hygiène, fut le premier à parler de cet alcool médicinal destiné à ramener à la vie malades et blessés en le nommant "eau-de-vie", nom qui restera au fil des décennies et que nous utilisons toujours depuis

Les marins en étaient également de gros consommateurs car, au cours de leurs longs voyages, en ajoutant de l'eau-de-vie à l'eau douce qui croupissait dans les tonneaux, elle restait consommable plus longtemps

L'ouverture de la ligne de chemin de fer Sète-Bordeaux en 1857 a également contribué à l'essor du vin et des alcools héraultais car elle a permis de les exporter vers toute l'Europe

Lorsque le phylloxéra, introduit accidentellement, s'abat sur le vignoble français à partir de 1865, les vignerons du Bas-Languedoc replantent d'autres plants américains, améliorant encore les rendements, et  restent alors les seuls en France à produire du vin, à hauteur de plus de quatre millions d'hectolitres...

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Castries pont des Tourilles

Castries doit son nom à un ancien castrum romain situé sur la voie Domitienne, voie romaine construite pour relier l’Italie à la péninsule Ibérique et est aujourd’hui dominé par son château (et son bel aqueduc imaginé par Pierre-Paul Riquet) qui est l'un des plus importants ensembles monumentaux de la région Languedoc-Roussillon et dont la construction a débuté en 1565

Mais Castries était également le fief de grandes propriétés des Templiers, le pont des Tourilles reliait vraisemblablement celles de St-Michel de Bannières et St-Jean de l'Arbousier à celle de Meyrargues (à Vendargues)...
Notre balade démarre depuis un parking sur la gauche du chemin de Bannières (accessible par l'avenue du Moulin à Vent) qui se trouve à environ 900 mètres après avoir franchi le pont en pierre qui est juste après la sortie du village

L'avantage de ce lieu est que plusieurs véhicules peuvent aisément stationner

En sortant du parking, nous prenons notre route par la gauche et nous la continuons en ignorant les chemins de part et d'autre

Au bout de 120 mètres, nous voyons sur notre gauche les bâtiments du domaine de Bannières, maintenant domaine viticole, mais qui étaient à l'origine une ancienne ferme d'une Commanderie de Malte, dont nous verrons des ruines 1.050 mètres plus loin

Ces ruines sont celles de la commanderie templière de St-Michel de Bannières, qui date du 11ème siècle

Elle se composait d'une chapelle ainsi que d'une d'une aile d'habitation et des communs 

"Bannières" a pour origine "bagno", bain et par extension étendue d'eau, étang, ce qui est corroboré par la présence d'une "martillère" qui faisait barrage sur le ruisseau permettant ainsi la pisciculture pour l'alimentation des moines-chevaliers

C'était un monastère dans lequel vivaient les frères de l'Ordre en Occident et qui servait de base arrière afin de financer les activités de l'Ordre des Templiers et d'assurer le recrutement et la formation militaire et spirituelle des membres

La commanderie a été démantelée en 1307 par le roi de France Philippe IV le Bel dans le but de confisquer les richesses de l'Ordre et anéantir son pouvoir grandissant, les templiers possédaient en effet des richesses considérables mais ne payaient pas ni impôt ni dîme

Les dignitaires templiers furent brûlés vifs et les bâtiments cédés à l'ordre de la Croix de Malte

80 mètres plus loin, nous prenons le chemin carrossable qui est à notre droite

580 mètres plus loin, notre chemin vire à angle droit sur la gauche, nous le suivons et longeons une autre vigne

Au bout de 130 mètres, nous arrivons sur un autre chemin, que nous prenons par la droite et que nous suivons très fidèlement mais il est parfois pierreux

Nous longeons une pinède où sont parsemés ça et là quelques chênes kermès

150 mètres plus loin, nous suivons notre chemin qui vire sur la gauche au croisement avec un petit sentier, juste avant "d'attaquer" une petite montée pierreuse

Un peu plus loin, notre chemin longe le LIEN, qui est à une centaine de mètres de nous

Au bout de 650 mètres, nous traversons la rivière asséchée du Boulidou (il faut malheureusement vraiment le deviner), une ancienne rivière qui prend sa source non loin de là

Puis nous rencontrons une nouvelle petite montée pierreuse

160 mètres plus loin, nous arrivons au sommet d'une petite côte, nous prenons la piste à notre droite, nous la suivons en ignorant les chemins de part et d'autre

Nous sommes sur une voie DFCI (protection incendie) large et plate

1.200 mètres plus loin, notre piste vire à droite, mais nous prenons le petit chemin qui démarre à gauche, il descend sur une sorte de monument en pierre à 60 mètres de là

Nous sommes en fait devant le pont des Tourilles, composé à l'origine de trois arches, une seule subsiste, de style roman, en parfait état il enjambe la Cadoule, une rivière qui prend sa source à Guzargues (non loin de là)

Il semblerait que ce pont supportait le chemin qui reliait les moulins de Navitau (à Castelnau-le-Lez), propriété des templiers, à la commanderie de Saint-Michel-de Bannières, vers laquelle nous sommes passés en début de balade

C'est en tous cas un lieu très bucolique où le calme, l'eau claire et les abords ombragés invitent à y passer d'agréables moments

Nous reprenons notre chemin en sens inverse et nous poursuivons, au bout des 60 mètres, notre piste par la gauche

Au bout de 240 mètres, et malgré un balisage nous en interdisant, nous prenons la piste large à notre gauche et nous la suivons fidèlement

Un peu plus loin, nous entrons dans une grande pinède

330 mètres plus loin, nous continuons tout droit et ne prenons donc pas la piste à gauche

Nous continuons à cheminer dans cette très agréable et très calme pinède
Au bout de 360 mètres, nous restons tout droit au croisement avec une autre piste

Idem 340 mètres plus loin

160 mètres plus loin, alors que nous venons de sortir de la pinède, nous ne prenons pas le chemin à notre droite et continuons à suivre bien fidèlement notre piste

Idem 40 mètres plus loin (en fait ce sont les deux chemins d'une même fourche)

Au bout de 500 mètres, nous arrivons sur la chaussée bitumée du chemin de Bannières, nous le prenons par la droite

Notre véhicule est stationné à 360 mètres de là

Lors de nos reconnaissances (effectuées en fin septembre et mi janvier), nous avons remarqué des Leuzes conifères (littéralement, qui porte un cône) dans la pinède et quelques colchiques d'automne vers le pont
En conclusion

Une très agréable balade familiale variée d'environ 6.70 kilomètres (et 200 mètres pour l'éventuelle "visite" de la commanderie) très sympa car elle comporte des parties de sous-bois très ombragées et elle est très calme (sauf quand on est à proximité du LIEN)

Elle est très intéressante également car elle nous fait plonger à l'ère des templiers !

Un bémol toutefois : quelques passages très pierreux (en particulier deux montées de quelques dizaines de mètres) qui imposent de la prudence et des chaussures bien adaptées à ce type de terrain (et, éventuellement, au moins un bâton de marche)

Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...