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Le moulin de la Roque à Saint-Sériès
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Long de 85 km, le Vidourle est prend sa source dans le contrefort méridional des Cévennes gardoises
Avant de se jeter dans la mer Méditerranée au Grau du Roi, il est mitoyen avec le département de l’Hérault dans sa basse vallée à partir de Boisseron
Ses crues sont si terribles qu'on les appelle « les Vidourlades »
La plus célèbre et la plus terrible est celle de septembre 2012 qui fût exceptionnelle, plus violente encore que la crue qui toucha Paris en 1910 : le débit d’eau à Sommières était de 2 500 mètres³/seconde alors que son débit normal est de 1 à 2 mètres³/seconde et la hauteur d'eau a atteint 7.40 mètres contre un peu plus d'un mètre en temps normal
Le phénomène est bien connu des météorologues : le vent chaud et humide en provenance de la Méditerranée se dirige vers le nord, au moment où il bute contre le massif montagneux des Cévennes, il rencontre l’air froid présent en altitude, se forment alors classiquement des nuages chargés de pluie qui sont bloqués par la montagne et se reforment perpétuellement
Si bien que les orages peuvent durer plusieurs heures, provoquant des dégâts importants...


La commune de Saint-Sériès possède une multitude de chemins et sentiers le long du Vidourle, dans la garrigue mais également dans les vignes et autres bois
Parmi tous ces chemins, deux itinéraires de grande randonnée traversent la commune : La Via Tolosana (nom latin du Chemin de Saint–Jacques de Compostelle) et La Grande Traversée de l’Hérault, un réseau de 530 kilomètres de chemins ouverts aux randonneurs pédestres, vététistes et cavaliers
Notre balade, bien plus modeste, va nous emmener à la découverte de Saint-Sériès, bien sûr, mais aussi de saturargues et des berges verdoyantes du vidourle...
Bâtie aux 11ème et 12ème siècle par les moines du monastère de Saint-Gilles, l’église Notre-Dame de Saturargues a été construite avec le calcaire des carrières de Castries, qui lui donne une très belle couleur ocre
L’intérieur de l’édifice a bénéficié d’une décoration soignée, notamment avec la présence de sculptures et de chapiteaux décorés dans l’abside
L’église abrite également des oeuvres d’art du 17ème et 18ème siècle, notamment des sculptures en bois doré et une cloche datée de 1777
Elle a été restaurée en 1986, ce qui a permis de mettre au jour le plus riche décor intérieur des établissements clunisiens en Bas-Languedoc
Suite à la révocation de l’Edit de Nantes interdisant le Protestantisme en 1685, des bandes de dizaines ou centaines d’hommes armés se forment, menés par des prophètes, appelés les «inspirés »
Ces insurgés, surnommés « fanatiques » par leurs adversaires, commettent alors des actes de vengeance contre des prêtres et des catholiques et prennent progressivement le nom de « Camisards », le « grand brûlement des Cévennes » commence
L’un des principaux chefs est Jean Cavalier, à la tête de 700 hommes ils s’abattent avec fureur le 20 septembre 1703 dans les villages de Saint-Sériès et de Saturargues
Le bilan sera terrible : 11 morts à Saint-Sériès et 60 morts (sur 300 habitants) à Saturargues dont 25 enfants âgés de 4 mois à 18 ans
Une plaque commémorative rappelle vers l'église ce fait historique bien triste
Cet ancien moulin tire son nom de la Roque de Saint-Sériès, une merveille géologique qui s'élève fièrement à 75 mètres de haut, séparant deux rochers abrupts et offrant un spectacle impressionnant qui éblouit les visiteurs
La légende locale, qui alimente bien des mystères intrigants depuis des générations, veut que le site aurait été “taillé par les romains”, témoignant de la présence d’une histoire riche et légendaire
Mais derrière les histoires légendaires se cache une autre hypothèse tout aussi captivante : les géologues suggèrent que cette formation spectaculaire serait le résultat d’un effondrement géologique du fleuve Vidourle, autrefois formant un lac avant de trouver son cours actuel
Au-delà de sa dimension légendaire, l'histoire de la Roque de Saint-Sériès est étroitement liée au célèbre site d’Ambrussum (Lunel), avec ses vestiges d’une ancienne ville romaine prospère, reflétant l’importance de ce fleuve en tant que voie de communication et de transport pour les échanges commerciaux et culturels de l’époque
Aujourd'huin, randonneurs et passionnés d’escalade se lancent avec enthousiasme à l’exploration de ces falaises majestueuses, tandis que les contemplatifs se laissent porter par l’immensité du panorama offert par ce lieu unique...
Il s'agit du château du seigneur de Vibrac, édifié aux environs de 1630
Le seigneur de Vibrac est en fait un bourgeois, Firmin Duranc, installé à sauve, dans le Gard, où il s'enrichit grâce au commerce du textile
Il achète vers 1510 la seigneurie de Vibrac, qui n'était plus qu'une tour carrée entourée de quelques bâtiments, le tout en très piteux état
Il y fait des travaux assez importants et se s'attribue le titre ronflant de "Seigneur et Baron de Vibrac"
L'un de ses descendants, Marc-Antoine Duranc de Vibrac, sera titré chevalier de l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem et son fils Antoine, Chevalier de Malte
Il s'agit d'un cas type d’acquisition de noblesse par usurpation et lorsque, à partir de 1666, et pour des raisons essentiellement fiscales, Louis XIV fait entreprendre des vérifications pour remettre de l’ordre dans la noblesse française, c’est par jugement souverain du 5 décembre 1668 que le baron Marc-Antoine et ses frères sont « maintenus dans leur noblesse et leurs titres »
Ainsi que Louis Duranc de Vibrac, colonel d’un régiment de cavalerie étrangère pour le service du Roi, et installé dans son château de Saint-Sériès
Château où s'éteindra la branche des Duranc de Vibrac, après la mort sans postérité en 1829 du dernier baron de Vibrac, prénommé également Louis

Une bien agréable balade familiale très variée d'environ 7.80 kilomètres très sympa car elle nous fait découvrir deux très jolis villages et, après le calme de la campagne, elle nous amène au bord du Vidourle
Une petite partie (avantd'arriver au Vidourle) de l'itinéraire est un peu pierreuse, d'où l'importance de bien se chausser
Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...