St-Just-Dardaillon
Le ruisseau du Dardaillon à Saint-Just
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Le 3 avril 896, un certain Bernardus fait don aux chanoines de Nîmes de tout ce qu’il possède dans plusieurs domaines, dont Obilion, un simple lieu-dit qui se trouve à 250 mètres à l’est de la limite communale avec Lansargues, qui a été rattaché au diocèse de Maguelone en juin 1168
L’église d’Obilion était dédiée à Saint-Pierre, on peut considérer que ce lieu est le site historique et originel de Saint-Just
En 1173, les habitants des différents domaines agricoles, jusque-là dispersés, se regroupent et forment « Castum San Justi », qui signifie « Le Château de Saint-Just »
Aujourd'hui, il ne reste des forteresses qu’un vieux mur avec les traces de deux portes romanes et de la renaissance, rue Frédéric Mistral, et le nom d’une ferme communément appelée « Le Château »
A deux pas de Saint-Just passe le canal de Lunel, qui faisait jadis de Lunel un port sur l’étang de l’Or et la Méditerranée
Construit dès le 14ème siècle, il atteint le cœur de la ville au début du 18ème siècle avant d’être marginalisé par le train et déclassé en 1937
Riche en anguilles, que l’on pêchait les nuits sombres à l’aide de paniers percés, le canal de Lunel est à l’origine du nom des habitants de la ville : les Pescalunes, les pêcheurs de lune...


Notre balade démarre du parking qui est le long de le rue de l'Abrivado, juste après le premier rond-point quand on entre dans Saint-Just en venant de Mauguio
Il y a de très nombreuses places gratuites et donc très facilement accessibles
Nous prenons la direction du village et prenons de suite à droite la rue des Grillons
Pour cela, nous devons traverser notre rue de l'Abrivado, mais il n'y a pas de passage matérialisé pour les piétons et la circulation est assez dense, prudence !Nous ignorons la rue des Acates qui est à notre droite
Au bout d'environ 300 mètres, en fonction du lieu de stationnement, nous voyons un petit passage piétonnier entre deux villas, nous le prenons100 mètres plus loin, nous arrivons sur la rue des Fuschias, que nous prenons également par la gauche
130 mètres après emprunté cette rue des Fuschias, nous arrivons au niveau d'une autre rue sur notre droite, nous la prenons
Nous sommes sur la rue des ViolettesAu bout de 70 mètres, nous arrivons sur un petit rond-point, nous le contournons pour prendre la rue qui est en face de nous, c'est le chemin des cabanettes
Nous passons devant des terrains de sport
Après 200 mètres de marche, notre chaussée se rétrécit et perd son bitume, nous continuons tout droit
Nous sommes désormais au milieu des champs
500 mètres plus loin, nous arrivons sur une petite route, le chemin du Mas de Gamundi, nous la prenons par la gauche
Il n'y a pas de trottoir, nous marchons prudemment sur le côté gauche de la chausséeAu bout de 350 mètres, juste au panneau "Lunel", nous traversons notre rue pour prendre celle qui est à notre droite, c'est le chemin des Alicantes
Là également, pas de trottoir et de la circulation, la prudence est de mise !300 mètres plus loin, après être passé devant la caserne des pompiers et une clinique, nous arrivons sur un rond-point, nous le traversons pour prendre la rue en face
Nous longeons un grand complexe sportif
Au bout de 260 mètres, et alors que notre rue fait un virage à angle droit sur la gauche, nous la suivons jusqu'à un passage pour piétons, que nous empruntons pour traverser
On perd quelques dizaines de mètres, mais on gagne en sécurité, c'est l'essentiel
Nous arrivons sur le chemin piétonnier qui borde le canal de Lunel, nous le prenons par la droite
Après toutes ces voitures, cle calme de l'eau est bien agréable !
Au bout de 60 mètres, nous remarquons sur notre gauche une passerelle qui enjambe la canal, nous l'ignorons et prenons le petit chemin herbeux qui est en face de nous
Nous le suivons très fidèlement et longeons le canal par la droite, notre cheminement est très confortable
De l'autre côté, nous voyons la piste cyclable qui relie Lunel à La Grande Motte
Le canal de Lunel fut enfin achevé en 1728, il permettait de communiquer par les étangs avec Cette (Sète aujourd'hui), avec le Rhône par le canal de la Radelle à Mauguio
Cela permit une fréquentation du port de Lunel toujours plus importante par un nombre croissant de barques d’année en année, mais aussi de déverser les eaux des fossés de Lunel lorsqu’ils débordaient lors des crues du Vidourle
Sont acheminés vers le sud le sel (essentiel à la conservation des aliments, il n'y avait pas de frigo à l'époque !), le vin de muscat ainsi que le blé, et sont apportés directement en ville du bois et du minerai de charbon
Le canal a une longueur totale de 10,610 kilomètres, du port de Lunel à la pointe de la Pyramide (eh oui, et rien à voir avec celles de La Grande Motte, situées juste en face !) dans l’étang de Mauguio, ce lieu s'appelle ainsi car une croix en forme de pyramide a été construite au début du 19ème à l’embouchure du canal pour en signaler l’entrée, ce lieu est inaccessible à pied
Dans sa version actuelle, le canal débute au niveau du Rond-Point lunellois du Pascalet, soit 818 mètres plus au sud que son départ d’origine (le port de Lunel, qui est désormais le parking Louis Feuillade)
Le 19ème siècle marque le début du déclin du canal avec l’arrivée du chemin de fer
De plus, les taxes sur le transport de marchandises sont élevées et le coût d’entretien du canal rendent ce dernier de moins en moins rentable
Il se dégrade et s’envase peu à peu
En 1926, le canal est racheté par la commune de Lunel et des travaux d’entretien et de désenvasement sont effectués, mais en vain
En 1937, il est déclassé et n'est plus voie navigable
Rapidement, la végétation est très présente, beaucoup d'arbres, de verdure, de joncs, et quelle tranquillité !
Nous y découvrons le terme "ripisylve", en fait il désigne les arbres des bords de cours d’eau et qui évoluent au cours du temps suivant l’eau des crues et de la nappe souterraine
Elles sont essentielles pour la tenue des sols, le soutien de la nappe phréatique, l’épuration des eaux, et la vie aquatique
Ces boisements humides constituent de véritables petites oasis de vie qui profitent à de nombreuses espèces protégées comme la cistude d’Europe, le campagnol amphibie, le papillon Diane, ou encore de nombreuses plantes dont la nivéole d’été
Mais ils sont parfois investis par des espèces moins désirables qui occasionnent de nombreux dégâts dans les berges, tel que le ragondin et peuvent déséquilibrer la diversité de la flore locale.
Après 1 220 mètres de très agréable cheminement, nous ignorons la route qui est à notre droite et marchons sur la passerelle en bois
Nous continuons à longer le canal par la droite
Un panneau nous indique que pour limiter les transferts de nutriments (azote et phosphore) vers le canal, et ainsi ne pas dégrader la qualité de son eau, et par répercussion celle de l'étang de l'Or, 1 700 arbustes ont été plantés sur 850 mètres
Cette haie, que nous suivons, en plus d'embellir le paysage, est composée d'essences locales (églantiers, cornouillers, érables de Montpellier) et constitue un corridor écologique essentiel à la faune
Tout au long de notre chemin, 10 abris en bois ou en pierre ont été créés pour permettre aux amphibiens et aux reptiles de trouver refuge
Une très belle initiative du Syndicat de l'Etang de l'Or, bravo !
Au bout de 700 mètres, nous franchissons un aménagement en bois
Le canal de Lunel se jette en partie dans l'étang de l'Or, une vaste lagune de 3 000 hectares bordée de 2 000 hectares de marais
Les marais sont constitués d'une mosaïque de zones humides composées de plantes différentes selon les conditions topographiques et la teneur en sel du sol ou de l'eau, de lagunes temporaires fonction de la météo et de plans d'eau plus ou moins saumâtre
Site classé Natura 2000, la lagune et sa périphérie présentent des activités telles que maraîchage, arboriculture, grandes cultures, pêche, chasse, mais aussi élevage de taureaux et chevaux Camargue lui confèrant une identité culturelle marquée par l’influence de la petite Camargue
Au bout de 320 mètres, nous ignorons le chemin herbeux à notre droite et continuons tout droit
Nous continuons de longer fidèlement le canal par la droite
340 mètres plus loin, notre chemin fait un virage à angle droit sur la droite, nous sommes à l'endroit où le ruisseau du Dardaillon se jette dans le canal
Nous longeons cette fois le ruisseau du Dardaillon, composé de deux ruisseaux (Dardaillon Ouest et Est) qui se rejoignent à hauteur de Saint-Just, juste avant le rond-point à son entrée, celui vers lequel nous avons garé notre véhicule
La légende veut que le cheval Camargue serait né de l’écume de mer afin de sauver un homme poursuivi par un féroce taureau noir
Ce serait Neptune (le dieu des eaux vives et des sources et protecteur des pêcheurs) qui, circulant en pleine mer, sur son char tiré par 9 chevaux blancs, aperçu un homme nageant vers lui
Neptune le bloqua au moyen de son trident afin de savoir ce qu’il faisait là
Cet homme lui dit qu’il se nommait Lou Camarguen et qu’il habitait dans « un pays magnifique où le ciel et la terre se mirent dans les étangs »
Neptune chercha à comprendre pourquoi il fuyait un si beau pays
L’homme lui expliqua qu’il était régulièrement poursuivi par un énorme taureau noir avec « des cornes en forme de Lyre », et qu’il n’avait d’autres solutions que de se réfugier dans le royaume de Neptune
Le Dieu de la Mer décida d’aider ce pauvre homme et lui donna son cheval de tête : « voici mon meilleur cheval. Si tu sais t’en faire un ami, il sera pour toi un allié irremplaçable face au noir taureau. Mais rappelle-toi toujours qu’il vient des immensités de la mer et qu’il a été mené par un dieu : quoi que tu fasses, il faudra, quand bon lui semblera, le laisser libre de toute entrave venir humer à plein naseaux ses origines marines et divines ».
Une fois Neptune disparu sous les mers, l’homme se mit au travail pour dompter son cheval qui n’avait jamais côtoyé d’humains : « je ne serai jamais ton esclave mais ton ami » lui confia-t-il
Après 3 jours et 3 nuits, il pût enfin le monter et son cheval le mena vers le taureau
Il prit alors un bâton à 3 branches pour dominer l’animal
C’est ainsi que naquirent les gardians équipés de tridents leur permettant de guider leurs troupeaux de taureaux et Lou Camarguen devint le père du Cheval Camargue
Après 1 100 mètres de cheminement, nous arrivons sur une route, nous le prenons par la gauche et franchissons le pont qui enjambe le Dardaillon
30 mètres plus loin, arrivés de l'autre côté du pont, nous prenons le petit chemin herbeux à notre droite, nous sommes à l'entrée de Saint-Nazaire-de-Pézan
Nous suivons le panneau indicateur en bois "Pescalune - Saint-Just"
Nous longeons toujours le Dardaillon, mais cette fois par la gauche
420 mètres plus loin, nous prenons le chemin qui est à notre droite et qui est partiellement barré par une grosse pierre
Nous longeons toujours le Dardaillon
La coopérative Cofruid'Oc a été créée en 1962, elle a été la première coopérative fruitière de l'Hérault
Spécialisée dans les pommes et les asperges avec également une production de poires, elle réunit 80 producteurs sur près de 500 hectares
Elle s’appuie sur des marques signatures fortes (Pink Lady®, Reine des Reinettes Gourmande®, Tasty Granny®, Legend®, etc.) pour révéler toutes les saveurs du terroir
Sa production annuelle est d'environ 23 000 tonnes de pommes, 300 tonnes d’asperges et un millier de tonnes de poires, sur des terres réparties entre l’Hérault, l’Aude, le Gard, les Bouches-du-Rhône, la basse Drôme et Ardèche ainsi que les Alpes-de-Haute-Provence
Son chiffre d'affaire avoisine les 30 millions d'€
Sur la droite, nous remarquons une statue originale : la main tenant la pomme
Haut de de 5 mètres, ce monument en bronze a été inauguré en septembre en 2012 lors de lafête annuelle de la pomme à Saint-Just
Il a été réalisé par le sculpteur Ben K "Le tronc de l'arbre représente un bras, c'est le lien avec la terre. Et puis il y a une main qui le prolonge, tenant comme un cadeau une pomme, c'est le travail de l'homme, le fruit offert comme une récompense"
Près d'une année de travail pour que cette grosse pomme arrive à maturité et trouve sa forme définitive, celle voulue par l'artiste, sculpteur aux Saintes-Maries-de-la-Mer, ayant réalisé des sculptures dans plusieurs villes du Gard, de l'Hérault et des Bouches-du-Rhône

Une très agréable balade familiale très variée d'environ 7.90 kilomètres hyper sympa car elle est nous plonge dans le monde de la Petite Camargue, la présence de l'eau et de toute sa flore et sa faune sur une immense majorité de la balade est un vrai bonus dans notre région parfois si sèche
De plus, elle est totalement plate et les chemins empruntés sont très confortables, un véritable enchantement !
Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...