Saint-Hilaire-de-Beauvoir-Puech-Esperou / A revoir
Autour du Puech de l'Esperou à Saint-Hilaire-de-Beauvoir
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Le 3 janvier 1921, sous la flamme vacillante d’une lampe à pétrole, le conseil municipal de Saint-Hilaire-de-Beauvoir adopte le projet d’une distribution d’énergie électrique
Projet présenté par la Coopérative d’Électricité de Saint-Martin-de-Londres
Lors de la signature de la concession, le maire fait part du désir de la population de posséder enfin l’éclairage dans les rues et les places publiques, ainsi que la force motrice, devenue indispensable pour faire fonctionner les caves particulières pendant les vendanges
Le 3 juillet 1923, une délibération aborde le financement des travaux et ajoute que la population tout entière est particulièrement satisfaite de l’éclairage public et privé
La fée électricité est donc entrée dans les maisons peu avant, une véritable révolution !
Et un privilège aussi, car beaucoup d’autres villages ne sont pas encore alimentés et ne le seront pas avant le début de 1925
Une véritable révolution qui y a tout juste (seulement) un siècle...


Le village adopte le nom de Saint-Hilaire avant le 10ème siècle, lorsque son église est dédiée à Hilarius, évêque de Poitiers au 4ème siècle
Quant à Beauvoir, ce nom tire son origine du toponyme Bellevue, qui se dit occitan bel vezer
Et des belles vues, nous en aurons lors de cette très agréable balade qui nous conduira des bois les plus profonds aux gués de la Bénovie en serpentant calmement parmi les vignes...
L’approvisionnement en eau potable aura été un problème majeur pour les habitants de Saint-Hilaire, notamment durant les étés
Avant d'apparaître confortablement aux robinets dans les maisons, l’eau était fournie par des puits privés et communaux
En 1837, le village dispose de deux puits et d'une fontaine au ruisseau du Budel
Mais l’été est torride et l’eau manque, à tel point qu’il faut aller la chercher dans les villages voisins, corvée particulièrement pénible au point qu'il y a menace pour la santé publique
A la fin du 19ème siècle, notre région connaît une période de sécheresse exceptionnelle, alors on construit un nouveau puits qui entre en fonction au mois de mai 1901
Mais en 1911, le puits ne donne pas une eau suffisante, un re-creusement de 5 mètres s’impose, ce qui ramène la profondeur à 16,80 mètres, l’eau jaillit enfin, abondante, mais ne peut être utilisée malheureusement que par une partie de la population
En 1913, un projet d’installation d’eau potable pour tout le village voit le jour, mais les sondages n’aboutissent pas et le projet est abandonné
Les problèmes liés à la sécheresse persistent et en 1931 naîtra, après maintes cogitations, le syndicat d’adduction d’eau potable de Garrigues-Campagne avec un captage à la source de Fontbonne à Buzignargues
Mais la pénurie d'eau revient en force dès 1937, des nouveaux sondages sont entrepris sur le village, mais sans succès
Le conseil municipal décide alors d’adhérer au projet d’extension du nouveau syndicat de Garrigues-Campagne
Les travaux sont effectués par tranches successives et connaîtront maintes péripéties... Mais quel bonheur cette eau jaillissant à volonté, là, soudain, dans toutes les maisons !
Construite au 12ème siècle, l'église possédait à l’origine une sorte de campanile de style roman, placé au-dessus de l’abside
L’ouvrage, très vétuste, a été rasé dans les années cinquante, bien malheureusement car il devait donner un beau cachet à l’édifice !
Le clocher actuel a été construit en 1908 (date de son inauguration), d’une hauteur d’environ 25 mètres, il offre une vue magnifique sur les alentours et même au-delà
Il a été construit pour donner une horloge au village, car Saint-Hilaire-de-Beauvoir était alors l’une des rares communes de France à ne pas en posséder, le mécanisme d’horlogerie a été confiée à une entreprise jurassienne de Morez, qui s’est engagée à placer quatre cadrans de même qualité afin qu'on puisse voir l’heure de tous les points du village
Quant à la cloche actuelle, qui pèse 227 kg, elle remplace la précédente, qui datait de 1776...
Nous remarquons une particularité : le presbytère, qui est l'habitation du curé de la paroisse, et qui est habituellement vers l'église, là est accolé à la partie sud de l’église
Il faut savoir qu'un presbytère relève juridiquement du domaine privé de la commune, ce qui n'est pas le cas de l’église, propriété communale qui relève du domaine public de la commune
A Saint-Hilaire-de-Beauvoir, le presbytère a été affecté, selon les besoins, à plusieurs usages : habitation du prêtre, école communale, salle commune, etc...
En 1835, il appartenait à un propriétaire qui le vendit à la communauté deux ans plus tard, laquelle y installa la toute première école
Abandonné, réhabilité, réagencé plusieurs fois, il est loué à présent par la mairie en tant qu’appartement, et cela, depuis de nombreuses années...
Dominique Barascud avait 43 ans, il était sergent-chef chez les pompiers de l'Hérault
Son rêve était de faire revivre la tradition familiale : devenir vigneron sur ses terres d'enfance à Assas
Un rêve qu'il ne connaîtra jamais
Ce jour-là, le 8 septembre 2002, après avoir fini sa garde comme pompier professionnel à l'aéroport de Montpellier, il avait rejoint le centre de secours de Saint-Mathieu-de-Tréviers, où il officiait comme volontaire
Les orages ont duré des heures, noyant les terres sèches et trop dures pour absorber l'eau
C'est l'alerte à Gallargues, véritable déversoir de plusieurs rivières déchaînées, au pied des collines des Cévennes, des voitures sont emportées par les eaux et un couple de naufragés de la route est repéré
Sans attendre, Dominique Barascud se lance dans le torrent pour récupérer le couple réfugié sur le toit de leur voiture mais, malgré le harnais, il est emporté dans le courant
Quelques jours avant les terribles orages du début septembre, il était venu voir son père dans la maison familiale, il avait vérifié le tracteur, le tombereau et les outils
Mais la silhouette baraquée de Dominique ne sera pas là pour les vendanges, qui ont déjà commencé sur les coteaux du Languedoc...

Une bien agréable balade familiale très variée d'environ 7.60 kilomètres très sympa car elle nous emmène de la vaste campagne au plus profond des bois, les passages vers et sur la Bénovie et ce magnifique domaine à Buzignargues
Nous remercions la commune de Saint-Hilaire-de-Beauvoir pour son site internet, dont la richesse nous a grandement inspirés : https://shdb34.com/
Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...