Le Cromlech et le dolmen du Pioch de Roumanis à Frontignan

Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus

Livre d'histoire

Des conditions naturelles très favorables font de la Gardiole un endroit privilégié pour l’installation humaine et ce, depuis les temps les plus reculés : versant sud à l’abri des vents, en hauteur, près de points d’eau, à proximité de ressources naturelles pour les premiers troupeaux et leurs pasteurs (gibiers, cueillette)

Proche de la mer, le site de la Gardiole en est protégé par le cordon littoral, qui le nourrit en abondance de coquillages et de poissons

Les installations s’étirent alors des sources de la Roubine à Vic-la-Gardiole à La Madeleine à Villeneuve-lès-Maguelone en passant par la station du Creux de Miège à Mireval, occupations attestées par de nombreux vestiges, en particulier des céramiques polies et un outillage perfectionné

Plus récemment, durant la 2ème guerre mondiale, les besoins en carburant de l'armée sont très importants, c'est pourquoi la société Total prospecte sur la Gardiole : un derrick est installé, des installations avec des pompes sont réalisées, mais seulement un peu d'or noir jaillira, insuffisamment pour que le site soit déclaré exploitable

Les installations seront alors démontées et le puits sera recouvert d'une dalle...

Séparateur
Montferrier sur Lez

Le massif de la Gardiole longe la mer Méditerranée entre Montpellier et Sète à une hauteur dépassant souvent les 200 mètres, nous offrant quelques vues souvent assez époustouflantes

En recherchant sur internet, des randonnées intitulées "les balcons de Thau" proposent plusieurs cheminements, de difficultés diverses et sur des distances de 2 à plus de 20 kilomètres

Or, nous proposons des sorties d'environ 6.50 à 7 kilomètres et avec un cheminement le plus confortable possible

Notre balade va nous permettre de dominer Frontignan ainsi que Sète et le Bassin de Thau et ses parcs à huîtres, et de passer du côté mer au côté étang en une distance réduite et d'avoir également une vue unique sur tout l'arrière-pays, "notre" Pic-Saint-Loup, bien sûr, mais aussi le massif de la Séranne et les Cévennes gardoises...
Notre balade démarre du parking dit "de la Cible" (du nom du moto-club et de son terrain de moto-cross), situé entre Frontignan-Ville et Balaruc-le-Vieux et accessible par le rond-point sur la D129 (Frontignan/Balaruc-les-Bains) à la sortie de Frontignan de la D600 (Sète/Poussan)

Nous traversons ce grand parking jusqu'au chemin qui est totalement au fond

A environ 150 mètres (en fonction du lieu de stationnement de notre véhicule), nous prenons le chemin à gauche, là où il y a un poteau indicateur identifiant le début du circuit

Nous nous trouvons face à une montée assez raide et particulièrement pierreuse

Au bout de 120 mètres, nous prenons le petit chemin en terre qui est à notre droite

Youpie, nous échappons à cette grande montée pierreuse !

Nous sommes sur un agréable cheminement plat qui serpente entre les pins, en plus c'est facile : il suffit de suivre le balisage jaune bien présent

Nous rencontrons toutefois des passages très pierreux, d'où l'intérêt de bien se chausser

Au bout de 640 mètres, nous arrivons sur une autre piste, nous la prenons par la droite

Nous avons de très belles vues sur la mer Méditerranée et sur Frontignan

Nous remarquons également nos premières fleurs, en particulier des asphodèles qui ont plusieurs semaines d'avance (nous sommes seulement tout début mars) annonciatrices d'un printemps bien trop précoce, est-ce qu'il faut vraiment s'en réjouir ?

220 mètres plus loin, nous débouchons sur une autre piste, bien large et plate, nous la prenons également par la droite

Au bout de 280 mètres, nous arrivons à un croisement avec une autre piste, nous continuons tout droit (attention à ne pas suivre le panneau "parking de la cible")

Il nous suffit de continuer à suivre les indications du balisage, bien visible

Après 1 070 mètres, et tout en admirant le panorama, à hauteur d'une citerne nous arrivons à un croisement de pistes, nous continuons tout droit, toujours en suivant le balisage

Nous voyons le rocher de Rasclegirascle, qui signifiait "pâturage pauvre" en patois occitan

Au bout de 90 mètres, nous arrivons à un nouveau croisement de pistes, là également nous continuons tout droit

70 mètres plus loin, par contre, nous prenons la piste à notre gauche

280 mètres plus loin, nouveau croisement de pistes, nous continuons tout droit, toujours en continuant de suivre le balisage

Nous apercevons le chemin sur lequel nous marchions tout à l'heure


Au bout de 450 mètres, nous quittons notre piste pour prendre celle qui monte (légèrement) sur notre droite

Nous avons de très belles vues sur Sète

A nouveau 450 mètres plus loin, après avoir ignoré les deux sentiers à notre gauche, nous arrivons sur une sorte de placette, nous sommes sur le Cromlech du Pioch de Roumanis

Un nom vraiment très bizarre qui nécessite quelques explications :

Pioch (ou Puech) signifie "petite hauteur, mont, colline, piton, montagne" issu du latin "podium", qui désignait un mur très épais formant une plate-forme autour de l'arène de l'amphithéâtre et sur lequel se trouvaient plusieurs rangs de sièges et des places d'honneur

Le mot cromlech vient du vieux gallois : crowm, « courbé » (crom au féminin) et llech, « pierre plate », ce mot signifierait « pierre plate (placée en) courbe »

Nous sommes en fait sur un site qui aurait peut-être été destiné à des rassemblements de population lors de certaines occasions festives ou cultuelles, ou funéraires, qui daterait de la période vers - 4 500 / - 3 500 avant notre ère, c'était un cercle de pierres qui avait un diamètre d'environ 60 mètres, les pierres mesurant 1,50 à 2 mètres de largeur, et environ 1 mètre de hauteur

Les cromlechs étaient également probablement des marqueurs de territoire, installés dans des lieux spécifiques, qu’on voit souvent de loin et qui indiqueraient des limites, des « frontières », des lieux de passage ou de rassemblement

À environ 2 kilomètres au  nord-est se trouve le Dolmen de la Coste, qui est un "dolmen à couloir" de type languedocien avec un long et large couloir sinueux fait de gros blocs de pierre posés en plusieurs couches, qui mène à une chambre presque carrée au milieu. 

Il se compose de huit grands panneaux (2 de chaque côté), les panneaux du côté accès laissent un accès ouvert d'environ 70 centimètres de large

C'est assez méconnu mais nous trouvons beaucoup de dolmens et de menhirs dans nos départements du Midi de la France, répertoriés dans un excellent livre : Jean Clottes, Dolmens et Menhirs du Midi

Nous sommes à 168 mètres d'altitude et avons un panorama à 360°, sur la mer bien sûr, mais aussi sur l'arrière-pays :

La raffinerie de Frontignan
Le port de Sète
Le massif de la séranne
"Notre" Pic-Saint-Loup

Nous décidons d'aller voir un menhir indiqué sur notre carte IGN

Un menhir est un bloc de pierre, taillé ou brut, de petite ou de grande taille, disposé verticalement, de manière isolée ou en groupe et qui avait généralement pour vocation de servir de repère

Nous repartons du cromlech en faisant demi-tour, nous ignorons le premier petit chemin à notre droite

Au bout de 120 mètres, nous prenons le chemin qui est à notre droite (c'est donc le deuxième), nous passons sous une ligne électrique à haute tension et continuons environ 170 mètres

Mais nous ne trouvons qu'un amas de pierres, de plus notre chemin est très pierreux et très pentu, nous déconseillons donc d'y aller

Nous faisons demi-tour et retrouvons notre chemin initial au bout de 170 mètres, nous le prenons par la droite

Sans aller voir le menhir :

Nous repartons du cromlech en faisant demi-tour, nous ignorons les deux chemins qui sont à notre droite et continuons notre chemin

Au bout de 450 mètres, nous retrouvons notre piste, que nous prenons par la droite

Au bout de 350 mètres, nous arrivons à une croisée de pistes, nous prenons celle qui est à notre gauche

40 mètres plus loin, malgré le balisage nous l'interdisant, nous prenons de nouveau à gauche

Nous continuons malgré la croix du balisage bien visible sur un petit poteau

Au bout de 100 mètres, nous croisons une piste, nous continuons tout droit

750 mètres plus loin, nous ignorons la piste qui est à notre droite et continuons sur la nôtre

300 mètres plus loin, nous arrivons à un croisement de pistes (que nous reconnaissons, nous y étions déjà tout à l'heure !), nous prenons cette fois celle qui est à notre droite

Elle est identifiée par un panneau indicateur "parking la cible"

Notre piste descend tranquillement parmi les cèdres bleus en nous offrant de très jolies vues sur la mer

Au bout de 540 mètres, nous arrivons à hauteur d'une barrière métallique

30 mètres après avoir passé la barrière, nous prenons le chemin qui est à notre droite

100 mètres plus loin, nous prenons la piste qui est à notre droite

A notre gauche, nous découvrons une bâtisse recouverte de terre et de végétation, c'était une armurerie, cette zone était un lieu d'entraînement au tir durant la seconde guerre mondiale 

Sans être grand devin, on peut deviner pourquoi ce lieu s'appelle "la cible" !

Nous la contournons par la droite et arrivons 200 mètres plus loin à une barrière métallique

Elle borde le grand parking où notre véhicule est garé à environ 150 mètres de nous (en fonction de son lieu de stationnement)

En conclusion

Une jolie balade d'environ 7.00 kilomètres (7.40 avec le détour pour aller voir le menhir), assez facile à faire, mais à condition d'être bien chaussés

Elle nous offre des beaux panoramas, aussi bien sur la Méditerranée que sur l'arrière pays, magnifique !

Il y a une multitude de chemins, donc bien regarder au préalable son itinéraire car on peut vite se retrouver bien loin dans le massif, sinon c'est la balade rêvée pour qui aime le calme, les grands espaces et les jolis points de vue

Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...