L'aqueduc de Castries

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Livre d'histoire

De par sa situation au sommet d'une colline, Castries a toujours été un lieu privilégié d'observation et de surveillance

Depuis de nombreux siècles, La présence d'un château a donné à ce territoire un rôle seigneurial et les maîtres des lieux, la famille De La Croix de Castries a, pendant plus de quatre siècles, contribué à la grandeur de la France, qu'ils aient été militaires ou ecclésiastiques, voire artistes

L'histoire mouvementée du château de Castries n'a pas empêché la famille de rester très attachée à son fief et de faire tout ce qu'elle pouvait pour le garder sous son contrôle, jusqu'en 2013 où la municipalité de Castries est devenue propriétaire de l'ensemble du patrimoine (château, parc, aqueduc, dépendances, mobilier)

Le château actuel a été bâti au 16ème siècle sur les restes d'un château médiéval, lui-même construit sur les ruines d'un castrum romain surplombant la Via Domitia

Au 17ème siècle, le château de Castries a bénéficié des talents de créateurs de grande renommée, en particulier André Le Nôtre, le jardinier du château de Versailles, qui en a dessiné le parc vers 1660

Mais aussi du concepteur du canal royal des deux mers (le futur canal du Midi), Pierre-Paul Riquet, qui élabora l'aqueduc vers 1670

Le chemin le plus efficace de l’eau n’étant pas le plus court, Pierre-Paul Riquet a imaginé un aqueduc de quasiment 7 kilomètres qui serpente en garrigue jusqu’au château, trois mètres d’altitude plus bas, soit une faible pente de 44 centimètres au kilomètre qu’il a fallu gérer sur les deux derniers kilomètres à l’aide d’un tracé plus aérien, porté par 157 arches

Une véritable prouesse...

Séparateur
Castries logo

Un tiers de l'aqueduc de Castries est perché sur des arches s’élevant jusqu’à 20 mètres de haut, le reste est en tranchées, voire en tunnel, pour amener l'eau captée à la source de Fontgrand, une résurgence située sur la commune voisine de Guzargues

Notre balade nous emmène (entre autres) le long de la tranchée de l'aqueduc, jusqu'aux arches...

Pouir accéder au parking du départ de botre balade, au rond-point Vendargues/autoroute/Sommières/castries/LIEN, nous prenons la direction de Castries puis au feu tricolore, juste après être passé sous l'aqueduc, nous prenons la direction de Guzargues

Notre balade démarre du parking "officiel" de l'aqueduc, qui est précisément au n° 48 du Chemin de la Croix de Coulon

Il y a plusieurs places de stationnement, gratuites
Nous prenons la rue qui est au fond du parking à gauche, l'Ancien Chemin de Cadenet, ce qui nous fait passer sous une arche de l'aqueduc

Au bout de 200 mètres, nous continuons tout droit

Nous ignorons donc le chemin qui est à notre droite

Nous sommes sur le chemin de Cadenet
150 mètres plus loin, nous ignorons le chemin à notre gauche (qui mène à une propriété privée)
Au bout de 410 mètres, nous passons vers un grand chêne
Notre chemin est pierreux par endroits
200 mètres après le chêne, nous ignorons les deux chemins qui sont à notre droite

140 mètres plus loin, nous ignorons également le chemin qui est à notre droite

Idem 270 et 30 mètres plus loin, nous continuons donc sur notre chemin

Au bout de 120 mètres, nous ignorons le chemin qui est à notre gauche, juste en face d'un gros pin
130 mètres plus loin, nous croisons un autre chemin, cette fois nous prenons à droite

Juste avant de tourner, nous avions remarqué une propriété sur notre gauche, nous sommes au lieu-dit Les Plantiers

Nous entrons dans une agréable pinède

Au bout de 330 mètres, nous continuons tout droit à hauteur d'une petite maison
180 mètres plus loin, nous croisons un chemin, nous le prenons par la gauche

Notre chemin, parfois pierreux, serpente agréablement parmi la végétation de garrigue

Notre chemin est bordé de balises "Passa Méridia", un itinéraire de 550 kilomètres de sentiers balisés qui part de Lunel, contourne le pic Saint-Loup par le nord, traverse Saint-Guilhem-le-Désert, se hisse sur le plateau du Larzac avant de se scinder en deux branches, l’une vers La Salvetat-sur-Agoût au nord et l’autre vers Caunes-Minervois au sud 

Au bout de 430 mètres, juste à la hauteur d'un petit mazet, nous croisons un autre chemin, nous le prenons par la droite

150 mètres plus loin, nous prenons le tout petit sentier à notre droite, en pleine végétation

Attention à ne pas le rater, il évite de se retrouver un peu plus loin sur la route de Guzargues, très passagère
Au bout de 50 mètres, nous arrivons sur un autre chemin, nous le prenons par la droite
Notre petit chemin est très agréable et très confortable, à l'exception de deux petits passages pierreux sur quelques mètres
Après 230 mètres de cheminement, nous ignorons le petit chemin qui est à notre gauche

80 plus loin, nous prenons le petit chemin qui est à notre droite

Si on rate ce chemin, ce n'est pas grave, le suivant vient rejoindre celui-ci

Au bout de 50 mètres, nous arrivons sur un autre chemin, nous le prenons par la droite

En fait, il s'agit du chemin évoqué juste avant
20 mètres plus loin, nous arrivons à une fourche, nous pouvons prendre n'importe lequel des deux chemins, il se rejoignent un peu plus loin
Après 160 mètres, nous arrivons à une nouvelle fourche, nous prenons le chemin à notre gauche

20 mètres plus loin, nous passons entre les deux piliers qui sont à notre droite

Nous traversons un parc, qui semble abandonné, où il y a une table de pique-nique en pierre

Au bout de 100 mètres, de l'autre côté de ce parc, nous arrivons sur un chemin, nous le prenons par la gauche

50 mètres plus loin, nous arrivons vers un alignement de pierres sur le sol

En fait, il s'agit de l'aqueduc qui, à cet endroit, est enterré

Nous continuons notre chemin

60 mètres plus loin, nous arrivons à l'endroit où l'aqueduc, qui amène l'eau de la source de Fontgrand (Guzargues) au château, sort de terre

Construit en 1670 par l’architecte Paul Riquet, ce monument colossal de 6.822m de long servant à alimenter les jardins du château, est totalement enterré sur sa première partie, au ras du sol ensuite et enfin le sol se dérobe et il apparaît sur des arches dont certaines font plus de 20 mètres de hauteur, ce sera l'objet de la suite de notre balade

Nous faisons demi-tour et continuons notre balade en longeant fidèlement l'aqueduc

Notre cheminement est très agréable

Nous remarquons des petits chênes kermès, signifiant "le chêne à cochenille donnant le rouge" car "Kermes vermilio" est le nom d'une espèce de cochenilles, des insectes parasites du chêne kermès

Dans la région de Montpellier, le parasite, de forme sphérique et se tenant immobile sur son hôte végétal, était récolté sur le chêne kermès afin de le dessécher puis de le broyer pour en tirer une teinture rouge écarlate

La récolte était d'environ 1 kilogramme de « graines d'écarlate » par matinée, permettant de produire 10 à 15 grammes de pigment pur

Les draperies de Montpellier étaient extrêmement réputées durant tout le Moyen Âge et habillaient les nobles même en dehors des frontières du royaume

Les femmes étaient nombreuses à œuvrer dans le secteur textile, elles travaillaient et brodaient les tissus destinés à la fabrication des tenues de la haute société, ces ouvrières portaient le griset, un vêtement de coton, de fil et de laine mêlés, de couleur grise, qui est à l'origine de leur surnom de "Grisettes de Montpellier"

Au bout de 420 mètres, nous croisons un chemin pierreux, nous l'ignorons

Et continuons tout droit, toujours en longeant l'aqueduc

320 mètres plus loin, nous apercevons un tout petit chemin à droite dans la végétation, nous l'empruntons, il mène à un joli abreuvoir en pierre

L'aqueduc avait suscité bien des jalousies des habitants, il fut donc décidé en 1734 que les castriotes auraient le droit de prélever de l'eau, mais avec modération

Une dérivation sur un abreuvoir a donc été créée dans le but d'alimenter en eau les troupeaux avoisinants

Lors de la révolution, le domaine fut confisqué et il fut question, en 1792, de démolir l'aqueduc, mais il finalement les révolutionnaires décidèrent de le préserver car il apportait de l'eau au peuple... Merci l'abreuvoir !

Nous sommes mi-janvier et nous découvrons avec surprise un très bel iris, annonciateur du printemps ?

Tout au long de notre balade, nous avons également côtoyé des cades, de la salsepareille et du lentisque pistachier

Un petit cours de botanique, la différence entre cade et genévrier : les baies de genévrier (ou baies de genièvre) sont utilisées en cuisine tandis que le bois du cade est traditionnellement utilisé pour éloigner les insectes (en particulier les mites), les feuilles de cade présentent 2 lignes blanches alors que les feuilles de genévrier commun n'en présentent qu'une seule

Iris de méditerranée

Genévrier rouge

Salsepareille

Pistachier Lentisque

Après 330 mètres de cheminement, nous croisons une piste, nous la prenons par la droite

Elle descend

30 mètres plus loin, nous croisons un autre chemin, nous l'ignorons et continuons tout droit

Idem quelques mètres plus loin
Au bout de 100 mètres, nous prenons le petit sentier pierreux qui est à notre droite, il mène à un petit édifice, une sorte de mausolée

Il s’agit en fait d’une capelette, c’est-à-dire une petite chapelle, qui a une légende : 

Dans le courant du 18ème siècle, un jeune couple avec son bébé a été pris en pleine garrigue et en pleine nuit noire dans la tourmente d'un orage d'une rare violence

Pris de peur, ils prièrent Dieu de les aider à trouver un abri et de les épargner de ce terrible orage

Au détour du chemin, une capitelle (un abri de berger) se présenta à eux et ils s’y abritèrent

Ils remercièrent Dieu et la Vierge Marie de les avoir protégés et jurèrent de revenir transformer cette capitelle en capelette

Nous faisons demi-tour et retrouvons 150 mètres plus loin l'aqueduc, nous prenons à droite pour continuer à le longer

280 mètres plus loin, nous croisons une nouvelle piste (coupe-feu), nous la traversons également et continuons à longer l'aqueduc

400 mètres plus loin, alors que l'aqueduc semble se soulever (en fait c'est le terrain qui descend !), apparaît une construction rectangulaire en pierres

Il s'agit en fait d'un système de vanne pour couper l'approvisionnement du château en eau, en particulier en cas de gel

Les premières arches de l'aqueduc apparaissent à leur tour, il y en a précisément 105 jusqu'au château, distant d'environ 2 kilomètres de là, l'occasion de faire quelques photos (hivernales...)

Nous continuons à longer l'aqueduc

Au bout de 350 mètres (au bas de la descente), nous repérons sur la droite un panneau "danger chute de pierres", nous passons sous l'arche et prenons à gauche

Nous continuons à le longer, mais cette fois par la droite

440 mètres plus loin, nous prenons sur la droite

Et débouchons 30 mètres plus loin sur une piste, le chemin des Grands Arcs, que nous prenons par la gauche

Au bout de 240 mètres, nous retrouvons l'ancien chemin de Cadenet, emprunté tout au début de notre balade

Nous le prenons par la gauche, il nous ramène à notre parking, qui est à 200 mètres de là
En conclusion

Une très agréable balade familiale variée d'environ 7 kilomètres très sympa car très variée au niveau des paysages et d'un point de vue culturel

Lorsque nous avons proposé la sortie à "nos" adhérents de Lattes Loisirs Culture, nous avions au préalable pris rendez-vous avec le secrétaire de l'Association des Amis du Château de Castries (également -et entre autres- guide du château et participant au débroussaillage avec "les débroussailleurs de l’aqueduc"), qui a donné à tout le groupe (surpris car pas prévenu !) une montagne d'informations sur le patrimoine architectural et historique du château et de son aqueduc, nous le remercions vraiment très fort pour le temps qu'il nous a consacré et la richesse des informations qu'il nous a communiquées, nous vous invitons à visiter le site internet de l'association : https://www.amischateaudecastries.fr

Attention : cette balade que nous vous proposons est le résultat de nos reconnaissances, elle n'est pas (ou partiellement) balisée...